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Préparation militaire et recrutement de l'armée

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Présentation du fonds

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  • Nom du producteur
    Service du recrutement du Ministère de la Guerre
  • Présentation du producteur

    PREFECTURE DU MORBIHAN

    En matière de formation et de préparation militaire, le préfet est chargé d’informer les sous-préfets et les maires de la réglementation et des différents examens et diplômes existants.

    Il doit également instruire les dossiers de candidature aux écoles militaires. Les...

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  • Présentation du contenu

    La sous-série 1 R est constituée de deux fonds distincts : celui de la préfecture et celui du service du recrutement.

    FONDS DE LA PREFECTURE

    Le fonds regroupe des dossiers provenant des bureaux de la préfecture chargés des affaires militaires. Conformément aux circulaires du 16 décembre 1965 et du 18 décembre 1998, il est organisé en trois parties.

    - La formation militaire

    Cette partie est principalement composée de dossiers sur les écoles militaires. Les articles concernent des institutions d’enseignement destinées à la formation des officiers (1 R 1-26) et des médecins militaires (1 R 27-33). On trouve également quelques documents sur d'autres écoles à vocation militaire (1 R 34-39). Classés par établissement, ces dossiers comportent les programmes des concours d'entrée, les états des candidats inscrits et les demandes de bourse ou de trousseau pour les élèves. Tous ces documents s’avèrent particulièrement intéressant pour la généalogie : ils fournissent notamment de nombreux renseignements sur les ressources et l'honorabilité des familles candidates.

    Quelques articles sur les autres formes de préparation militaire complètent cette première partie. Ils concernent en premier lieu l'appel des réservistes pour des périodes d'instruction (1 R 40-43). Les dossiers comportent les convocations annuelles aux exercices ainsi que les demandes de dispenses en particulier des membres de l’enseignement public. On trouve, en second lieu, deux dossiers sur la formation des jeunes gens avant leur appel au service (1 R 44-45). Les documents ont pour objet les examens et l’obtention de diplômes spécifiques, ainsi que les modalités de l’instruction militaire dans les sociétés de tir et le cadre scolaire. Ces dossiers témoignent de la volonté de l’Etat de former et de préparer la population au combat dans un contexte de revanche après la guerre de 1870.

    - Le recrutement

    Cette seconde partie est la plus importante du fonds en terme de dossiers conservés. Les documents comportent de nombreux détails historiques, plus spécialement sur le destin des individus puisque la majorité de la population masculine était concernée par le service militaire. Cet ensemble apporte ainsi une information très riche autant pour les recherches généalogiques ou biographiques que pour l’histoire sociale ou les études démographiques.

    Les dossiers sont répartis en deux grandes périodes, celle du Consulat et de l'Empire (1798-1815) et celle allant de la Restauration à la fin de la Troisième République (1815-1940), pour répondre au plus près à l’évolution du mode de recrutement. Les dossiers qui émanent des bureaux de la préfecture ne concernent uniquement que la phase de recensement des futurs militaires. Les dossiers de carrière, comme d’ailleurs les opérations militaires et la vie des régiments, sont conservés par le service historique de la Défense.

    Les documents du fonds préfectoral ont été classés d’une manière similaire pour les deux périodes énoncées ci-dessus.

    On trouve d’abord quelques dossiers sur l’organisation générale du recrutement (1 R 46-49, 153-164). Ils ont pour objet la réglementation, notamment la répartition du contingent dans le département, les frais engendrés par les opérations et des comptes rendus généraux sur la procédure comprenant de nombreuses statistiques.

    Les dossiers suivent ensuite les différentes phases du recrutement militaire. Si la procédure concerne généralement une classe d’âge pour la période de la Restauration à 1940 (jeunes gens de 20 ans et quelques omis), il n'en est pas de même pour celle du Consulat et de l'Empire. Les guerres ininterrompues qui caractérisent ces années ont entraîné des levées en nombre, chaque levée englobant plusieurs classes. Une distinction a donc été faite dans les dossiers entre les levées dites « ordinaires » (une seule classe participe à la procédure du recrutement) et les levées dites « extraordinaires » (plusieurs classes appelées pour les campagnes napoléoniennes).

    La première opération du recrutement est le recensement dans la commune de résidence de tous les hommes âgés de 20 ans. Les autorités municipales établissent des tableaux, riches d’informations sur l’état civil des jeunes gens,  sous le contrôle des autorités préfectorales et militaires. Les listes, regroupées par canton ou départementales (1 R 50-53, 172-197), sont cependant peu nombreuses dans ce fonds. La majorité des documents sur la procédure du recensement est en effet conservée dans les fonds d’archives communales. Il faut noter également que pour la seconde période (1815-1940), on trouve d’autres types de recensements, notamment sur les étrangers. L’administration souhaite alors s’assurer qu’aucun homme n’échappe à la conscription (1 R 195-197).

    Les tableaux de recensement permettent ensuite de procéder au tirage au sort qui désigne par le numéro ceux appelés à former le contingent. Des listes cantonales sont alors dressées dans l’ordre du tirage (1 R 54-63, 198-419). Elles indiquent, outre l’état civil des appelés, des informations sur des aptitudes particulières (musique, conduite de chevaux, colombophilie…), et  les motifs éventuels d'exemption et de dispense.

    Ces deux opérations, dont on trouve des comptes rendus après 1815 (1 R 166-171), sont remplacées, à partir de la classe 1905, par un recensement appelé « recrutement cantonal ». Le tirage au sort est en effet supprimé par la loi du 21 mars 1905, ce qui rend le service militaire obligatoire pour tous. Des listes cantonales sont établies indiquant le même type d’informations que les listes de tirage au sort ainsi que la décision finale du conseil de révision sur l’aptitude physique du conscrit (1 R 420-566).

    Avant l'incorporation, les conscrits subissent une visite devant le conseil de recrutement remplacé en 1816 par le conseil de révision. Celui-ci, composé majoritairement de pères de familles, du préfet, de médecins et de militaires, se prononce sur l'aptitude du conscrit, statue sur le sort à réserver à chaque homme, et arrête le contingent pour une classe donnée. Le fonds comporte des dossiers sur l’organisation du conseil (1 R 64, 567-569), les convocations et les pièces produites par les conscrits pour justifier de leur dispense de service (1 R 65-88, 570-581), ainsi que les procès-verbaux des opérations (1 R 89-102). Il faut noter que ces derniers ne sont pas conservés pour la période de la Restauration à 1940. A côté des renseignements sur la situation sociale des familles, les dossiers du conseil de révision comportent de nombreux détails sur la description physique des conscrits et sur leur santé, sources précieuses en matière d'anthropométrie historique et pour l'histoire de la médecine.

    Au terme du conseil de révision, une liste départementale du contingent est arrêtée pour une classe donnée.  Elle mentionne les hommes reconnus aptes au service avec leur unité d'affectation ainsi que leur éventuel remplaçant. Le fonds ne comprend pas de listes pour la période avant 1815. On peut cependant se reporter aux tableaux généraux des conscrits du département (1 R 50-53) qui pour quelques soldats indiquent leur affectation. Après 1815, les listes du contingent ne concernent que les classes 1816 à 1871 (1 R 584-640). En effet, à partir de la classe 1867, elles sont progressivement remplacées par les registres matricules (voir le fonds du service du recrutement). Ces listes du contingent permettent ainsi de retracer le parcours du soldat et donne également des indications sur les ressources des conscrits, certains pouvant se payer quelqu’un pour qu’il les remplace.

    Dernière étape, le contingent, qui peut être constitué de plusieurs classes d’âge, est mis en activité et l’administration contrôle alors la bonne incorporation du soldat (1 R 103-125, 641-648). Le fonds comprend, en particulier avant 1815, des listes de contrôle général d’appel, des feuilles de départs des conscrits et des listes d’incorporation par régiment. Ces documents permettent, au même titre que les listes du contingent, de connaître les différentes affectations des conscrits. De même, ces dossiers donnent de nombreuses informations sur l’administration des réservistes : après leur service dans l’armée d’active, les soldats formant le contingent restaient en effet soumis à des obligations militaires qui rendait une mobilisation possible jusqu’à l’âge de 40 ans. 

    À la suite de ces dossiers sur les différentes phases de la conscription, sont classés des documents sur les engagements, forme particulière de recrutement dans l’armée. Pour la période du Consulat et de l’Empire, le fonds ne comporte qu’un dossier constitué de réglementation et de déclarations d’enrôlement (1 R 126). Après 1815, les articles sont beaucoup plus nombreux et concernent trois formes d’engagements : l’engagement volontaire, le réengagement et l’engagement conditionnel d’un an. Les dossiers conservés ont pour objet la réglementation (1 R 649-650, 660), les modalités et le contrôle des enrôlements par la préfecture, avec notamment des listes nominatives d’engagés (1 R 651-652, 659, 661-665), et les indemnités versées aux maires pour les frais d’enregistrement, les engagements étant contractés dans les communes chefs-lieux de canton (1 R 653-658).  Tous ces documents s’avèrent particulièrement intéressants pour retracer le parcours de ces soldats incorporés en dehors de la procédure habituelle du recrutement.

    Dernier ensemble composant cette seconde partie, le fonds regroupe des documents relatifs aux exceptions à l’obligation de service militaire. Les différentes législations sur le recrutement ont en effet défini de nombreux cas de figure où les jeunes gens pouvaient échapper à la conscription. Ces documents, qui complètent les dossiers sur le conseil de révision, concernent plusieurs catégories d’exceptions.

    Il s’agit tout d’abord de l’exemption et de la réforme qui libéraient du service les conscrits pour raisons médicales. Pour la période de la Restauration à 1940, le fonds ne comporte qu’un dossier constitué de correspondance sur des demandes de soldats appelés ou déjà incorporés (1 R 666). Avant 1815, les articles, beaucoup plus nombreux, concernent le paiement de l’indemnité de réforme par les conscrits exemptés (1 R 127-149). Constitués principalement de listes nominatives et d’états de contributions, ces documents recèlent, outre quelques données médicales, de nombreuses informations sur les ressources financières des conscrits.

    La deuxième exception est la dispense de service. Outre quelques instructions (1 R 667), les dossiers concernent, en premier lieu, les soutiens de familles (1 R 150, 668-670). Les documents, constitués principalement de pièces justificatives à la demande de dispense, s’avèrent particulièrement intéressant pour les recherches sur la situation sociale des familles, ce type d’exception concernant les fils ainés, les orphelins et les jeunes gens ayant déjà un frère au service. En second lieu, on trouve des dispenses accordées à certaines catégories de la population dont l’administration contrôle l’engagement professionnel : ecclésiastiques, membres de l’enseignement public, élèves des grandes écoles (1 R 151, 671), puis, à partir des années 1870, fonctionnaires des administrations préfectorale et communale classés dans la catégorie  des « non-disponibles » (1 R 672-674).  Les dossiers conservés dans le fonds, qui comportent de nombreux états nominatifs, permettent de dresser un état des lieux de certaines professions dans le département au XIX et au début du XX siècle.

    La troisième exception est le remplacement qui permet à un soldat astreint au service de se faire remplacer par un volontaire qu’il paye pour se substituer à lui. Pour chaque période, le fonds comprend un dossier constitué d’états nominatifs sur les remplaçants et remplacés et de quelques pièces sur l’engagement des futurs remplaçants, notamment des certificats de libération de service (1 R 152, 675). On trouve également une nombreuse correspondance relative au paiement de la prime d’exonération, système de versement d’argent à une caisse de dotation qui succède au remplacement en 1855. Source de renseignements sur la situation financière des conscrits, ces documents sont aussi révélateurs d’une conscription inégalitaire où les plus riches étaient favorisés. 

    Enfin, pour la période de la Restauration à 1940, il faut signaler quelques dossiers sur d’autres types d’exceptions. On trouve tout d’abord deux articles sur les sursis d’appel et de départ (1 R 676-677). Si les dossiers, constitués d’états nominatifs, de pièces justificatives et de décisions du conseil de révision, portent sur quelques demandes à caractère médical, il s’agit avant tout de sursis accordés pour des travaux saisonniers, témoignage de l’impact du service militaire sur la vie économique. Le fonds comprend également un dossier de correspondance sur les appelés qui n’ont pas intégré le contingent (1 R 678). Bien que non intégré, ces appelés sollicitent des certificats de libération des obligations militaires afin de se marier ou de postuler à certains emplois. Ces demandes sont ainsi révélatrices du poids de la conscription dans la vie sociale.

    - La mobilisation

    Moins développée que la précédente, cette partie regroupe des dossiers sur la mobilisation des troupes et la préparation de l’arrière aux différents conflits. Les articles sont classés chronologiquement en deux grandes périodes : du Premier Empire à 1914 et de la première guerre mondiale jusqu’à 1940.

    Pour la première période, on trouve d’abord deux articles sur le Premier Empire. Ils ont pour objet la réquisition d’auxiliaires pour la Grande Armée et le rappel des troupes par Napoléon lors de la période des Cent jours (1 R 679-680). Constitués notamment d’états nominatifs et d’ordres de route, ces dossiers sont une source sur les morbihannais qui ont participé aux campagnes napoléoniennes. Ils sont à rapprocher des dossiers sur les levées extraordinaires classés dans la partie sur le recrutement.

    On trouve ensuite un article sur la campagne d’Espagne de 1823 (1 R 681). Le dossier, qui concerne l’appel des soldats non présents sous les drapeaux puis leur mise en activité, s’avère intéressant pour la connaissance d’une expédition militaire peu traitée par les historiens.

    Le fonds est ensuite composé de plusieurs dossiers sur la guerre de 1870, et plus précisément sur l’appel dans l'armée d'active de tous les hommes de 25 à 35 ans suite à la loi du 10 août 1870. Ces articles, comprenant de nombreux états nominatifs, ont pour objet l’organisation de cet appel (1 R 682), le recensement des hommes disponibles et les différentes demandes d’exemption (1 R 683-684). Sources sur l’état du contingent en 1870, ces documents complètent également les dossiers sur les gardes nationales mobiles et sédentaires largement mobilisées lors de ce conflit.

    Deux articles sur la période de la III République sont aussi conservés dans ce fonds (1 R 685-686). Les documents ont pour objet la planification logistique de la mobilisation et le fonctionnement des administrations et des industries en cas de guerre. Ils témoignent de la volonté de l’État de préparer l’arrière à l’éventualité d’un nouveau conflit avec l’Allemagne, ceci dans un contexte de revanche après la guerre de 1870.

    Pour la seconde période (1914-1940), le fonds est constitué majoritairement de dossiers sur la première guerre mondiale (1 R 687-693). Ils ont pour objet la mobilisation des hommes : demandes de sursis d’appel notamment pour des travaux saisonniers, convocation de la classe 1888 pour compléter les effectifs de l’armée, permissions aux conseillers généraux mobilisés dans le cadre d’une continuité des institutions. Ces dossiers concernent également la surveillance de ceux restés à l’arrière : dénonciations des embusqués, contrôle des fonctionnaires et réservistes, recensement des étrangers pour la mobilisation industrielle. Ces documents constituent une source intéressante sur les morbihannais durant le premier conflit mondial. Ils complètent également les nombreux dossiers conservés en sous-série 10 R sur l’aspect matériel de la mobilisation et le fonctionnement de l’arrière durant cette guerre.

    On trouve enfin un article sur la seconde guerre mondiale (1 R 694). Il a pour objet la mise en place d’un plan de mobilisation du personnel administratif et la question de la gestion de la main-d’œuvre nécessaire au ravitaillement de la population. Au même titre qu’avant 1914, il s’agit pour l’État de préparer l’arrière au conflit.

    FONDS DU SERVICE DU RECRUTEMENT

    Le fonds est constitué de plusieurs séries de registres : les registres matricules de la Garde nationale mobile (classes 1867 à 1871), les registres matricules du contingent (classes 1867 à 1940), et les listes matricules des engagés volontaires (classes 1911 à 1918).

    Ils sont tenus par le commandant du bureau de recrutement de chaque subdivision de région.

    Peu nombreux, les registres de la Garde nationale mobile (1 R 695-704), corps auxiliaire de l’armée régulière créée par la loi du 1 février 1868, concernent les jeunes gens non compris dans le contingent lors du tirage au sort ou qui se sont fait remplacés. Organisés par arrondissement puis par canton, ces registres indiquent pour chaque soldat un certain nombre d’informations permettant de retracer leur parcours militaire :

    • un numéro d’ordre ou matricule de la garde ;
    • l’arrondissement, le canton et la commune d’appartenance ;
    • les nom et prénom, filiation ;
    • la date et lieu de naissance ;
    • le domicile ;
    • le signalement physique : couleur des cheveux et des yeux, forme du front, du nez et du visage, taille, marques particulières ;
    • la profession ;
    • le degré d'instruction : ne sait ni lire ni écrire (0), sait lire (1), sait lire et écrire (2), instruction primaire (3), titulaire du brevet (4), études supérieures (5) ;
    • la date de la décision du conseil de révision ;
    • l’arme d’affectation ;
    • les mutations.Pour les registres du contingent (1 R 705-1604), les jeunes gens sont inscrits dans l'ordre où les cantons ont été examinés par le conseil de révision, et en suivant dans chaque canton l'ordre des numéros de tirage.Ces registres comportent pour chaque soldat une fiche sous forme d’un état signalétique et des services. Elles retracent toute la vie militaire des individus depuis leur recensement jusqu'à leur dégagement des obligations militaires. Elles portent également mention des décorations et des condamnations éventuelles.Source importante de renseignements pour les généalogistes, ces registres donnent ainsi des indications sur chaque conscrit :
    • le numéro au registre matricule ;
    • le numéro de tirage dans le canton ;
    • le canton et l'arrondissement dans lequel le tirage a eu lieu ;
    • les nom, prénom, surnom éventuel, filiation ;
    • le domicile ;
    • le signalement physique : couleur des cheveux et des yeux, forme du front, du nez et du visage, taille, marques particulières ;
    • la profession ;
    • la décision administrative du conseil de révision et le motif d'exemption ou de dispense invoqué ;
    • la date d'incorporation et l'unité d'affectation ;
    • le degré d'instruction.On connaît en outre pour chaque soldat le détail de ses services et mutations diverses (campagnes, blessures, actions d'éclat, décorations...), son état de santé et ses différents changements de résidence après son dégagement des obligations militaires.Pour les listes matricules d’engagés volontaires (1 R 1605-1627), les jeunes gens sont inscrits selon la date de leur engagement. Au même titre que les registres du contingent, on trouve pour chaque soldat une fiche avec les indications suivantes :
    • le numéro d’inscription dans la liste ;
    • le numéro attribué dans le registre du contingent ;
    • les nom, prénom, surnom éventuel, filiation ;
    • le domicile ;
    • le signalement physique : couleur des cheveux et des yeux, forme du front, du nez et du visage, taille, marques particulières ;
    • la profession ;
    • la décision administrative du conseil de révision ;
    • le lieu et la date d’engagement ;
    • la date d'incorporation et l'unité d'affectation.Chaque engagé volontaire dispose ainsi de deux fiches : l’une lors de son engagement et une seconde dans les registres du contingent lors de son recensement dans la procédure du recrutement.Associés à l’ensemble de ces registres, le fonds comporte également des tables alphabétiques par classe et par subdivision, permettant de retrouver la fiche matricule de chaque conscrit.Il faut noter que pour les registres matricules du contingent, on trouve parfois des listes des omis et ajournés des années précédentes, des  listes de dispensés et des conscrits recensés dans d’autres subdivisions.De même, en lien avec la réorganisation administrative de 1930, il existe, pour les classes 1902-1929, des registres du contingent intitulés « Lorient-Vannes » sur leur couverture. Cette réorganisation a donné lieu à la rédaction de fiches matricules dont certains numéros sont similaires entre le registre « Lorient-Vannes » et celui de la subdivision de Vannes. Ces fiches semblant se compléter, il convient de les consulter chacune. Par ailleurs, si les numéros des fiches matricules des registres « Lorient-Vannes » sont mentionnés dans l'ordre croissant dans les notices, les numéros ne se suivent cependant pas à l'intérieur des registres ; un feuillet récapitulant l'ordre à respecter figure au début des registres concernés. À noter enfin que ces registres sont dotés de tables alphabétiques contenues, le plus souvent, dans les tables de la subdivision de Vannes.

  • Accroissements

    Conformément à la règlementation en vigueur, la sous-série est close à la date du 10 juillet 1940.

  • Mode de classement

    Le fonds de la préfecture avait fait l'objet d'un premier classement peu détaillé et d'une cotation continue en série R. Il a été repris, avec des analyses plus fines, suivant l'ordre proposé par l'instruction sur le classement et la cotation des archives dans les services d'Archives...

     ...  
  • Historique de la conservation

    La préfecture du Morbihan conservait ses dossiers dans ses locaux. Cependant, l'ancienneté des versements ne permet pas de connaître les conditions de conservation des documents avant leur entrée aux Archives départementales.

    Les registres matricules du service du recrutement ont d’abord été...

     ...  
  • Modalités d'entrée

    D'après le registre des entrées, le fonds de la préfecture a fait l'objet de versements successifs aux Archives départementales entre le XIX siècle et les années 1950.

    Quant aux registres matricules, ils ont fait l’objet de versements réguliers par le B.C.A.A.M. aux Archives départementales de...

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  • Modalités d'accès

    Le délai de libre communicabilité des registres matricules du recrutement militaire est fixé à 120 ans à partir de la date de naissance des individus concernés en raison de la présence de renseignements à caractère médical ou judiciaire, ou 25 ans à compter de la date de décès des intéressés (Code du patrimoine, ordonnance n° 2004-178 du 20 février 2004, modifiée par la loi n° 2008-696 du 15 juillet 2008, chapitre III, titre Ier, livre II, article L.213-2 ; note AD/DEP 3153 du 23 juin 1995).


    Publiable sur internet

  • Sources complémentaires

    Sources internes au service :

    Administration et tribunaux de la période révolutionnaire (1790-1800) : série L

    Dans le fonds du département, on trouve de nombreux dossiers sur le recrutement de l’armée durant cette période. Ils ont pour objet la législation (L 5, 39-40),  les réquisitions et...

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  • Bibliographie

    Ouvrages

     

    • Généralités 

    Bernard (Gildas). Les Institutions militaires de la France de 1800 à 1940. Les régions militaires (1791-1966). Sources archivistiques et bibliographiques. Introduction au répertoire numérique de la série R de l'Aube. Troyes : Archives départementales de l’Aube, 1970. PB 648

     

    • Formation militaire

     

    Bourzac (Albert). Les Bataillons scolaires 1880-1891 : l'éducation militaire à l'école de la République. Paris : L’Harmattan, 2004. HB 8551

    Dufour (Pierre). Écoles du service de santé des armées : trois siècles d'histoire. Boulogne-Billancourt : ETAI, 2009. FB 539

    Sohier (Ana et Michel). Tu seras soldat : l'enfant et la guerre à l’école primaire 1871-1918. Saint-Nicolas du Pélem : Musée rural de l’éducation dans les Côtes-d’Armor,  2008. HB 10564

     

    • Recrutement 

    Boulanger (Philippe). La France devant la conscription : géographie historique d'une institution républicaine, 1914-1922. Paris : Economica et Institut de stratégie comparée, 2001. HB 8046

    Crepin (Annie). Histoire de la conscription. Paris : Gallimard,  2009. HB 11276

    Demoury (Jean-Claude). Service militaire : histoire et souvenirs. Boulogne-Billancourt : ETAI,  2009. U 355.11

    Schnapper (Bernard). Le Remplacement militaire en France. Quelques aspects politiques, économiques et sociaux du recrutement au XIXsiècle. Paris : S.V.E.P.E.N, 1968. HB 2823

    Serrant (Henri). Le service du recrutement de 1789 à nos jours. Son organisation, ses cadres, son rôle. Paris : éditions Charles Lavauzle, 1935. HB 1056

     

    • Mobilisation Archives departementales du morbihan. Les Morbihannais dans la Guerre 14-18. Vannes : Conseil général du Morbihan, 2014. PB 2845

     

    Périodiques

    Recueil des actes administratifs. Préfecture du Morbihan. Vannes, depuis 1816. IB 712

  • Indexation

  • Descripteurs lieux
    Morbihan (France ; département) / Lorient (bureau de recrutement militaire) / Vannes (bureau de recrutement militaire)
  • Descripteurs organismes
    France. Service du recrutement militaire / Morbihan. Préfecture
  • Descripteurs matières
    armée