La commune de Lanouée est située au nord-est du Morbihan. Elle est bordée à l'ouest par Bréhan et Pleugriffet, à l’est par La Grée-Saint-Laurent, Mohon et Saint-Malo-des-Trois-Fontaines. Elle est limitée, au sud, par les communes de Guégon, Hélléan, Josselin et La Croix-Hélléan, et au nord, par Les Forges. Elle est entourée de plusieurs cours d’eau : l’Oust, le Lié, le Ninian et le ruisseau de Plumieux. La présence de tumulus et de fragments de vases de verre atteste une occupation celtique à la période néolithique. Son héritage antique est également visible, à travers les vestiges de camps romains le long de la route reliant Vannes à Corseul.
La seigneurie :
Au IXe siècle, Lanouée est un membre intégrant du pagus Pou-tre-coet (qui devient par la suite Porhoët) et en est l’assise principale jusqu’en 1025. La seigneurie de Porhoët, dont dépend Lanouée, est liée à la famille de Rohan. Au XIIIe siècle, ces derniers obtiennent le droit de pacage dans la forêt de Lanouée. Au XVe siècle, elle compte 15 seigneuries particulières : Les Aulnais, Bocneuf-la-rivière, Bodinais, Bogat, Brantry, Camper, Couessoux, Garniguel, Le Pas-aux-biches, Quelneuf, Quéloy, La Salle, La Tertrée, Trévéran et La Ville-Caro.
Sous l’Ancien Régime, Lanouée a pour principal moteur économique la sidérurgie, pratiquée dans le secteur des Forges, situé au nord de la paroisse. En 1756, elle commence son activité, autorisée par les lettres patentes de Louis XV. En 1762, sa production atteint 7 500 quintaux de fonte, utilisée pour les ustensiles agricoles, ménagers et d’artillerie. Elle emploie à cette période 220 personnes (mineurs, forgerons et bûcherons).). La fabrique devient la propriété de M. de Janzé, à partir de 1802 et se démantèle progressivement jusqu’au Second Empire. En 1877, le haut-fourneau s’arrête définitivement. Les habitants vivent également de l’élevage et de l’agriculture, grâce à l’environnement boisé des lieux.
La paroisse :
En 848, le diocèse d'Aleth ou de Saint-Malo ayant été définitivement séparé de celui de Dol, Lanouée lui reste attachée. Lanouée, siège d’une importante paroisse placée sous le patronage de saint Pierre, est érigée en doyenné dont relèvent Brignac, La Croix-Helléan, Guillac et Montertelot, Gomené, Guilliers, Josselin, Loyat, Gourhel, Ménéac, Évriguet, Merdrignac, Mohon, La Grée, Ponl-Meleuc, Taupont, La Trinité.
En 1791, le doyen, M. Denoual, refuse de prêter serment et est obligé de se cacher puis émigrer en Angleterre.
En 1800, en vertu du Concordat, le territoire est annexé au nouveau diocèse de Vannes, et devient de nouveau une paroisse en 1802.
La commune :
En 1790, Lanouée est érigée en commune, nommée chef-lieu de canton et rattachée au district de Josselin (lois des 14 décembre 1789 et 8 janvier 1790). En 1795, le district est supprimé et l'administration municipale est placée entre les mains de la municipalité de canton de Lanouée composée des représentants des communes de La Croix-Helléan, La Grée-Saint-Laurent, Helléan et Lanouée (Constitution du 5 fructidor an III).
En 1800, l'assemblée communale est rétablie et la commune intègre l'arrondissement de Ploërmel (loi du 28 pluviôse an VIII). En 1801, elle est rattachée au canton de Josselin (loi du 8 pluviôse an IX et arrêté du 3 brumaire an X) puis au canton de Ploërmel depuis 2014 (décret n°2014-215 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le Morbihan).
En 1883, Lanouée est amputée d'une partie de son territoire avec la création de la commune des Forges. Au 1 janvier 2019, ces deux communes fusionnent pour former une commune nouvelle appelée Les Forges de Lanouée.
L’évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population. En 2022, la population comptait 2214 habitants , les Lanouéens, répartis sur un territoire de 43,76 km2
Le nom de la commune en breton est Lannoez.