Né le 3 septembre 1874 à Chatellerault (Vienne), mais d'origine alréenne par sa mère, Roger Grand fait ses études secondaire à Nantes, puis ses études supérieures à Paris : École des Chartes et École du Louvre de 1895 à 1898.1
Il entame une carrière d'archiviste dans le Cantal (1898-1903) puis...
...
Né le 3 septembre 1874 à Chatellerault (Vienne), mais d'origine alréenne par sa mère, Roger Grand fait ses études secondaire à Nantes, puis ses études supérieures à Paris : École des Chartes et École du Louvre de 1895 à 1898.1
Il entame une carrière d'archiviste dans le Cantal (1898-1903) puis en Loire-Inférieure (1903-1904) au poste d'archiviste-adjoint. Sa carrière professionnelle est interrompue en 1904 pour des raisons de santé ; il se retire alors à Arradon où il acquiert une propriété ; puis en raison de sa mobilisation pendant la Première guerre mondiale. En 1919, il est nommé professeur à l'École des Chartes où il occupe la chaire d'histoire du droit civil et canonique jusqu'en 1942.
S'intéressant tout particulièrement à l'agriculture, Roger Grand devient après la guerre membre de la chambre syndicale de l'Union des syndicats agricoles du Morbihan, puis premier président de la Chambre d'agriculture du Morbihan.
En 1926 il fonds l'Union des syndicats agricoles de la Bretagne méridionale, puis devient président de l'Union nationale des syndicats agricoles. En 1937 il est nommé membre de l'Académie d'agriculture, dont il assume ensuite la présidence. Organisateur et animateur des « semaines rurales » au plan national, il fonde encore le journal Le Semeur dont il est rédacteur en chef.
Sa notoriété dans le monde agricole lui vaut son mandat de sénateur de 1927 à 1932. On doit tout particulièrement à ses initiatives le statut national des grandes bibliothèques, le dépôt des archives notariales dans les services publics d'archives, la loi pour les protection des monuments et des sites.
Il publie tout au long de sa vie de nombreux travaux scientifiques. Spécialiste de l'histoire des institutions, du droit et de l'histoire économique et sociale, il est l'auteur d'une thèse sur le contrat de complant et d'une histoire du droit français. Il s'intéresse aussi à l'histoire de l'art et publie en 1957 un ouvrage sur l'art roman en Bretagne.
en 1945 l'Académie française lui décerne le grand prix Gobert pour l'ensemble de son œuvre. En 1954 il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles lettres. Il est également membre de l'Académie des sciences morales et politiques.
Il appartient en outre à de nombreuses commissions et sociétés à caractère local et national, dans le domaine économique et culturel.
Il meurt le 26 mai 1962 à Paris.
