Le fonds, tel qu'il se présente, est malheureusement très incomplet et souvent très abîmé ; les titres et documents ont été triés par la veuve d'Yves Panhelleux, mort le 28 juin 1766, et remis à son fils aîné Pierre. On y distingue les papiers de familles (partages et successions), les titres (grosses de contrats d'acquêts), les activités marchandes (quelques marchés de coupes de bois, quelques quittances malheureusement très isolées et fragmentaires), les procédures. Toutes incomplètes que soient ces procédures, elles nous laissent entrevoir les coutumes et les mentalités de l'époque : les unes ont trait aux contestations de terres, les autres aux activités marchandes (marchandises non payées, mauvaise qualité du bois livré, querelles et jalousies entre marchands rivaux).

La famille de Panhelleux est une famille de laboureurs dont l'un des fils, Yves, fait fortune au XVIIIe siècle en s'établissant comme marchand de bois. « Maître » Yves Panhelleux devient rapidement « l'homme le plus riche de la paroisse de Saint-Dolay ». Ses activités dépassent largement le cadre de la région et le mènent à Vannes, Redon, Nantes, et jusqu'à Angers. Comme lui, ses fils adoptent des métiers de négociants et d'artisans (Pierre est charpentier de navire, Yves marchand d'étoffes).