Exposition virtuelle
Souvent méconnus du public, dissimulés derrière des murs de clôture ou d’épais bois, les manoirs et châteaux du Morbihan se dévoilent dans cette nouvelle exposition, dans leur diversité architecturale et selon des époques couvrant près de 10 siècles.
Onze sites ont été retenus pour conter cette histoire, onze sites qui offrent un panorama de l’évolution de la demeure noble, sur presque un millénaire d’histoire de notre département. Pour chacun de ces sites, un personnage est associé, qu’il soit le seigneur des lieux ou l’architecte.
Dans les anciens comtés de Vannes et du Porhoët, l’aristocratie s’étoffe au Xe siècle de nouvelles familles qui se retrouvent à la tête de seigneuries. L’avènement de cette société féodale s’accompagne de la construction de mottes castrales.
Le site du Bondon est situé à l’écart de la cité médiévale de Vannes en bordure de l’axe routier vers Quimper. Les opérations archéologiques, menées en 2007 et 2008, permettent de reconstituer l’histoire de ce site aux XIVe et XVe siècles.
Construit au début du XIIIe siècle, le château de Suscinio a évolué, s'est agrandi et renforcé au cours du Moyen Âge, illustrant à la fin du XVe siècle l'architecture fastueuse des ducs de Bretagne, à la fois lieu de résidence et, en cas de conflit, forteresse.
Jean II de Rohan débute en 1484-1485 la construction d’un nouveau château-fort à Pontivy. Sa vocation première est de résister aux assauts de l’artillerie. Avec la paix retrouvée, le chantier s’oriente vers une résidence de prestige.
Le château de Josselin témoigne du rang politique et de puissantes ressources financières retrouvés de Jean II de Rohan.
Le château de Talhouët, en Pluherlin, est un exemple assez rare pour le département et en Bretagne, d’une construction noble de la seconde Renaissance, dans les années 1570-1590.
Avec le développement de la sidérurgie, des familles construisent près de leurs châteaux de véritables usines. Le duc de Rohan décide ainsi en 1622 d’installer des forges à proximité de son château des Salles, à Sainte-Brigitte.
A la fin du XVIIIe siècle, les nobles et les bourgeois se construisent à l’extérieur des villes des résidences d’agrément qui ne ressemblent en rien aux hauts lieux défensifs de la période médiévale.
Le château de La Ville-Quéno a été construit au cœur d'un domaine agricole de l'ancienne paroisse de Carentoir par la famille de Talhouët, seigneurs locaux présents dans la région dès le XIVe siècle.
Le manoir du Plessis-Kaer, situé aux abords de la rivière d’Auray, date du XVe siècle. Le château et ses dépendances sont vendus successivement en 1699 et 1727 par les de Montalais et leurs descendants à la famille de Robien.
Une initiative originale voit le jour en 1832 sur le domaine de Coetbo à Guer. Hippolyte de Béchénec, propriétaire du château et des terres l’entourant, fonde le premier institut agricole du Morbihan.
