C'est aux environs du XIe siècle que la paroisse de Taupont1 est donnée à l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys. À l'origine, le prieur qui y est envoyé occupe les fonctions de recteur de la paroisse. Il reçoit la dîme en retour du service à la population.
Par la suite, les religieux...
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C'est aux environs du XIe siècle que la paroisse de Taupont1 est donnée à l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys. À l'origine, le prieur qui y est envoyé occupe les fonctions de recteur de la paroisse. Il reçoit la dîme en retour du service à la population.
Par la suite, les religieux retournent à l'abbaye. L'abbé et le couvent conservent tout de même la maison et la chapelle du prieuré avec la dîme de la paroisse. Un chapelain est alors chargé de la responsabilité spirituelle de la paroisse en échange d'une rente.
Plus tard, le droit de présentation n'appartient plus à l'abbaye. Le prieuré tombe en commende et est souvent confié à des prêtres séculiers. Le titulaire de la paroisse, quant à lui, est nommé directement par le pape ou par l'évêque.
Droits et biens
Il est possible de se faire une idée de ce que pouvait posséder le prieuré grâce à une transaction de 1257. À l'initiative du duc de Bretagne, Jean Ier, l'abbaye cède tous ses droits sur le moulin à tan, le moulin à blé et le moulin neuf, toutes les terres et les prairies occupées par l'étang de Ploërmel et sept arpents de terre au col de Rochedieu, contre une rente annuelle de douze livres monnaie sur la recette d'Auray.
Le prieuré possède en outre une maison prieurale avec sa dépendance et son jardin et la chapelle Saint-Michel à Ploërmel.
En tant que seigneurie il a le droit de basse-justice, un droit de pêche en cinq endroits de l'étang du Duc et le droit de mouture franche aux grands moulins. Ses revenus principaux proviennent des dîmes prélevées sur des propriétés à Taupont et à Ploërmel. En retour, le prieur doit payer au recteur une pension. Il doit également des messes chantées aux principales fêtes de l'année et des messes basses plusieurs fois par semaine.
La suppression des dîmes, principal revenu du prieuré, a donc pour conséquence la vente du droit de pêche en 1791 et la cession en 1799 de la maison prieurale ainsi que de ses dépendances. De plus la chapelle Saint-Michel est annexée au presbytère de Ploërmel.