Les archives communales déposées nous renseignent notamment sur la fiscalité de la paroisse de Saint-Dolay dès 1733. Après son rattachement à la France, la Bretagne se voit réclamer de nouvelles taxes par le pouvoir royal, notamment le dixième puis le vingtième, et la capitation, qui s'ajoutent aux anciennes contributions, les « fouages ».
Le dixième est un impôt exceptionnel levé à l'occasion de conflits qui consiste à prélever le dixième des revenus de toute propriété. Il est remplacé par le vingtième en 1749, même taxe que le dixième, diminuée toutefois de moitié, et qui, de temporaire, devient permanente.
Le fouage, impôt direct réservé aux seules paroisses rurales, portait presque exclusivement sur les paysans roturiers qui exploitaient leurs propres terres. Il était réparti par les " esgailleurs des fouages " choisis parmi les paroissiens, en fonction du nombre des feux de la paroisse subdivisée en frairies afin d'en faciliter la collecte. Á cet impôt , perçu par une administration royale, les États provinciaux ont ajouté au 17ème siècle des fouages extraordinaires qui servaient à financer leur fonctionnement.
La capitation, établie en 1695 puis supprimée en 1698, devient un impôt permanent à partir de 1701 jusqu'à la révolution. Les contribuables étaient répartis en classes d'après leurs revenus présumés : la première était taxée à 2 000 livres, la dernière à 20 sous. Á la capitation proprement dite sont venus s'ajouter des droits annexes, comme la milice ou le casernement.
Par ailleurs cet ensemble contient des décrets de mariage pour les années 1730 à 1785, car au 18ème siècle, les époux mineurs, à savoir moins de 30 ans pour l'époux et moins de 25 ans pour l'épouse et orphelins de père devaient obtenir une décision de justice de la juridiction compétente pour être autorisés à se marier.
Les recensements de 1856 à 1906 soulignent une augmentation de la population dans la commune sur une période de 50 ans.