L’inspection des services d’assistance, dont la mission principale était de secourir tout individu se trouvant dans l’impossibilité physique de pourvoir aux nécessités de la vie, était répartie en trois services.
Le service des enfants assistés, institué par la loi du 27 juin 1904 était chargé...
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L’inspection des services d’assistance, dont la mission principale était de secourir tout individu se trouvant dans l’impossibilité physique de pourvoir aux nécessités de la vie, était répartie en trois services.
Le service des enfants assistés, institué par la loi du 27 juin 1904 était chargé de protéger les enfants « en danger», les orphelins et les pupilles de l’État. Pendant la seconde guerre mondiale, le service dut adapter ses missions et ses structures d’accueil en fonction de l’arrivée massive de réfugiés et du nombre croissant d’orphelins, conséquences directes de la guerre. En complément des pouponnières permanentes situées dans les hospices civils de Vannes, le service mit en place des structures d’accueil annexes (hospice à l'Île Berder, centres d’hébergement à l’école du Sacré-Coeur de Plouay, au pensionnat de Ménimur, au camp de Keravelo à Vannes). Devant la pénurie de textile, le service rencontra des difficultés pour subvenir aux besoins d’habillement des enfants assistés. En revanche, les enfants, placés pour la plupart dans les campagnes souffrirent finalement peu de la pénurie alimentaire. À la Libération, la nouvelle loi d’assistance de 1945 élargit les missions du service des enfants assistés en lui confiant également les enfants « inadaptés ». Ce service dut, en outre, créer ou reconstruire des maisons maternelles, notamment à Lorient. Dans l’optique de réduire les abandons d’enfants, il mena une politique d’augmentation des taux de secours mensuels aux familles.
Le service de protection maternelle des enfants du 1er âge avait pour mission de surveiller les enfants placés en nourrice depuis la loi du 23 décembre 1874, puis à compter de la loi du 16 décembre 1942 et de mettre en place des mesures de protection médicale pour les femmes enceintes. Dès octobre 1943, ces missions furent transférées à la préfecture. Pendant la guerre, la surveillance des enfants placés en nourrice ne fut que difficilement assurée, du fait de la mobilisation des médecins et des difficultés de transport provoquées par la désorganisation du réseau routier et la pénurie de carburants. À la Libération la loi du 2 novembre 1945 définit et organisa la protection maternelle et infantile.
Le service de contrôle des lois d’assistance
Conformément au décret du 30 octobre 1935, dans chaque département fut institué un contrôle sur place de l’application des lois d’assistance obligatoire visées par la loi du 9 avril 1925 et plus généralement de toutes les lois ouvrant un droit à l’aide aux secours accordés par les pouvoirs publics. Ce contrôle sur place s’étendait à tous les services d’assistance, ainsi qu’aux organismes privés bénéficiant de l’intervention financière des collectivités. Il portait à la fois sur l’activité de l’organisme et sur sa gestion administrative et comptable. Pendant la seconde guerre mondiale et la Libération, ces contrôles ne purent être effectués correctement en raison des difficultés de circulation et d’un manque de personnel compétent.