Le décret du 17 mars 1808, qui prévoyait autant d’académies que de cours d’appel, installa un recteur d’académie à Rennes dès le début du XIXe siècle. L’inspection d’académie du Morbihan, circonscription administrative du rectorat de Rennes, gérait à l’échelon départemental les personnels,...
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Le décret du 17 mars 1808, qui prévoyait autant d’académies que de cours d’appel, installa un recteur d’académie à Rennes dès le début du XIXe siècle. L’inspection d’académie du Morbihan, circonscription administrative du rectorat de Rennes, gérait à l’échelon départemental les personnels, essentiellement ceux de l'enseignement primaire, la scolarité et la vie scolaire, l'organisation des examens et des concours.
Pendant la seconde guerre mondiale, le gouvernement de Vichy commença son œuvre d'éducation générale en réformant l’enseignement. L'enseignement primaire laïc fut dénoncé comme responsable de la « démoralisation » du pays. Vichy signa une série de mesures contre les défenseurs de l’école publique en abrogeant notamment la loi qui interdisait aux congréganistes d’enseigner. Considéré comme trop républicain, le corps enseignant fut épuré et les écoles normales d'instituteurs fermées. Obéissant à la volonté d’éliminer toute opposition à la Révolution nationale, les syndicats d’enseignants furent interdits. Les inspecteurs d’académie étaient chargés de contrôler la bonne application des directives et devaient en rendre compte au recteur d’académie et au préfet.
En réformant le contenu de l'enseignement, le gouvernement de Vichy utilisait l'école comme un instrument pour le redressement intellectuel et moral des populations. Cet enseignement devait désormais être fondé sur la morale du civisme nationaliste, la morale des vertus et la morale de la foi. En décembre 1940, le ministère de l'Instruction publique publia des programmes de morale inspirés de la devise « travail, famille, patrie». Dans toutes les écoles les élèves devaient chanter le fameux refrain « Maréchal, nous voilà devant toi, le Sauveur de la France..». Certaines matières, comme l'éducation physique, étaient mises en valeur, car elles donnaient le goût de l'effort.
À la Libération, l’ensemble de la législation scolaire de Vichy fut abrogé par l’ordonnance de 17 avril 1945.