L'administration de l'Inscription maritime mise en place dès la fin du XVIIe siècle par Colbert était destinée à recenser tous ceux qui pratiquaient soit la navigation, soit la pêche, tant en mer que sur les côtes ou sur les rivières jusqu'à l'endroit où la marée remonte, et qui pouvaient servir...
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L'administration de l'Inscription maritime mise en place dès la fin du XVIIe siècle par Colbert était destinée à recenser tous ceux qui pratiquaient soit la navigation, soit la pêche, tant en mer que sur les côtes ou sur les rivières jusqu'à l'endroit où la marée remonte, et qui pouvaient servir le Roi en temps de guerre. Ce système est devenu à la Révolution par le décret de brumaire an IV l'Inscription Maritime. Elle relèvait de l’administration centrale de la marine marchande, à l’origine direction du ministère de la Marine, qui fut érigée en sous-secrétariat d’État en 1913. Le caractère militaire de l’institution n’a pas pour autant totalement disparu, puisque les administrateurs des affaires maritimes forment toujours un corps d’officiers de la Marine nationale.
L’enrôlement systématique des marins s’accompagna du suivi méticuleux de leur carrière afin de définir leurs droits aux soldes et pensions accordées en guise de compensation.
Au niveau local, l’administration de l’Inscription maritime s’appuyait sur un maillage territorial original : les côtes françaises étaient divisées en arrondissements, eux-mêmes subdivisés en quartiers maritimes, composés de syndicats qui constituait un tissu administratif serré. L’architecture administrative a varié selon les époques et a connu une liste successive d’appellations qui s’échelonnent de garderies en syndicats, de quartiers en préposats, de préposats en sous-quartiers (juillet 1946) puis de sous-quartiers en stations maritimes (mai 1959).
Le terme d’Inscription maritime, apparu en 1795, a été remplacé par le terme Affaires maritimes en 1966.